Partout dans le monde, du petit laboratoire au grand organisme national de recherche, de l'université à l'association scientifique internationale, les institutions manifestent leur soutien à l'Ukraine et à sa communauté scientifique.
Jeudi, l’
EUA déclarait par exemple
“se tenir solidairement aux côtés de ses 26 membres présents à l'heure actuelle en Ukraine” tandis que France Universités (ex-CPU)
publiait un communiqué appelant notamment à une mobilisation de
“toutes les énergies pour la sécurité des étudiantes et des étudiants”. Vendredi, le CNRS exprimait son soutien
sur Twitter par la voie d'Antoine Petit, pendant que le communiqué du Groupe de Coïmbra
rappelait l'importance de défendre le droit à l'éducation et les libertés académiques.
On pourrait continuer la
liste des institutions qui, selon des formes d'expressions variées, manifestent leur soutien moral à l'Ukraine, sa population, sa communauté scientifique.
Indignation vs sanction
C'est bien le moins qu'elles puissent faire, dira-t-on.
Et justement, d'autres voudraient aller plus loin. C'est le cas de Christian Ehler, député allemand au Parlement européen, pour qui l
‘UE devrait suspendre les paiements prévus à la Russie dans le cadre du programme Horizon Europe, suivant en cela l'exemple de l'Allemagne, qui a gelé tous liens avec la Russie concernant la recherche.
En attendant les effets possibles de ces protestations, les conséquences sur les collaborations scientifiques internationales de l'invasion russe se font déjà bien sentir, en particulier dans le domaine aérospatial.
Comme l'observe ArsTechnica, le devenir de l'ISS, conduite par les États-Unis et la Russie, est notamment en question.
Sur Twitter (
trad. ici), Dmitry Rogozin, directeur général de Roscosmos, l'agence d'aérospatiale Russe, a ironisé sur la décision de Joe Biden d'interrompre les collaborations scientifiques entre Russie et États-Unis :
“Si vous bloquez la coopération avec nous, qui sauvera l'ISS d'un désorbitation qui pourrait impacter le territoire des États-Unis ou de l'Europe ?” Dans
Ciel&Espace, on lit que le même Rogozin a annoncé que plus aucune fusée russe Soyouz ne décollera du Centre spatial guyanais jusqu’à nouvel ordre.
La guerre en Ukraine, c'est à craindre, continuera d'avoir des effets délétères sur la vie internationale de la recherche. Pour graves qu'ils soient, à dire vrai, ils semblent bien dérisoires à l'aune du désastre humain qui se déroule sous nos yeux.
#StandWithUkraine ✊